L’anti-dispositif a été conçu pour étendre les activités du centre culturel et social El Birri au-delà des murs de l’ancienne gare Mitre, et pour partager avec le quartier San Lorenzo les productions culturelles développées. Il a servi, entre autres, de support d’exposition pour les présentations de l’École de Carnaval, qui met en valeur les créations issues des ateliers de costumes, magie, sculpture, céramique, masques, littérature, cinéma, photographie, jonglage, et autres disciplines liées au cirque.

Il a également été utilisé comme équipement mobile pour l’occupation et l’activation de l’espace public lors de divers événements communautaires organisés en collaboration avec le quartier San Lorenzo. Il a représenté le centre culturel lors d’événements locaux, comme la cérémonie de fin d’année de l’école n° 570 “Gén. Pascual Echagüe”, étant déplacé dans les rues du quartier par des volontaires.

L’anti-dispositif est arrivé au centre culturel à un moment crucial, alors que le collectif transdisciplinaire remettait en question ses liens réels avec le territoire occupé. Après avoir renforcé son infrastructure et surmonté des tentatives d’expulsion par les autorités municipales, l’assemblée du centre souhaitait établir des connexions avec diverses entités locales et construire des relations de réciprocité avec les habitant·es.

Dans ce contexte, l’anti-dispositif a servi de déclencheur à ce processus d’identification mutuelle, en subvertissant les cadres classiques et en produisant un “espace pour” avant même que ce “pour” ne soit défini. La possibilité devient ici une condition qui précède le besoin.